Walk the line
- Mathilde ROUX
- 16 juin
- 1 min de lecture
Li-ber-té. Ce sentiment d’infini vertige où plus rien dans ta vie ne t’attache. Ni convention ni règle. À l’exception des tiennes propres. Et pour la première fois.
Délice extrême que ce goût très sensuel de paix, d’inconnu et de désir exacerbé de vivre.
Il faut pour arriver à ce stade tant d’ingrédients : avoir marché sur les braises, avec le sourire. Avoir cru qu’elles étaient derrière toi mais pour cela tu as fait le choix de te sauver. Dans l’océan. Qui à son tour te noie. Comprendre alors le langage des créatures marines, que tu ne pratiques pas : tu n’es constitué que de feu. Mais tu parles sans cesse, pour ne pas blesser, même si personne, jamais, ne comprend. Sauf un jour, une fois. Parce qu’on peut être plusieurs à être seuls.
Oui, parce que même si la vie est une garce, elle est joueuse avec les audacieux: elle t’offre LA chance. TA chance. Et tout ce qui est derrière toi, culpabilités, souvenirs inutiles, ennuis profonds bien que nécessaires, s’envolent en papillons d’étoiles et tu atterris, saine bien qu’épuisée, au bout du plongeoir. Devant toi le monde qui t’attend. Et toi qui ne sais qu’une chose, mais, à force, vraiment bien : plonger. Et cette fois-ci dans une piscine. Qui ne ressemble à aucune autre parce que c’est toi-même qui en as tracé les contours.

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