Take a chance on me
- Mathilde ROUX
- il y a 4 jours
- 1 min de lecture
Vous avez déjà eu le sentiment que vous pourriez vous envoler ? C’était agréable ?
Tant mieux pour vous.
Parce que tous les jours c’est lassant.
Je suis une enthousiaste.
À 20 ans c’est mignon. À 45 c’est pas normal.
Hier, par exemple, un banal dimanche grisâtre comme on en a désormais l’habitude, j’ai mieux compris Clint Eastwood, réalisateur que jusqu’à là j’exécrais. Décodeur grâce à un doc arte (que je recommande) et me voilà, brûlante d’émotion au souvenir de la voiture d’Un monde parfait et de la balancelle de Meryl Streep (les vrais savent). Le dernier géant. Je ne vous raconte pas mon état le jour où il partira… Je connais son thème astral par coeur.
Aujourd’hui j’ai dû arrêter mes courses à Inter parce qu’ils jouaient (expression désuète que j’adore) Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux de Michel Berger. Or, je me passionne pour l’Algérie depuis mes révisions du CAPES.
C’est chiant. Mon chariot était plein.
Quand je discutais avec mes copines ado pendant les cours de sport (on faisait semblant d’être réglées et d’avoir mal au ventre) on me disait « un jour tu redescendras et ça fera mal ».
Je ne demande que ça….
Peut-être avant de mourir… mais c’est pas pour demain. On vit vieux chez moi. Mon grand-père de 95 ans fait vivre Les feux de l’amour à sa compagne. Et je suis leur confidente.
Alors ?...
Trop d’amour à expulser. Pour l’instant je continue de m’envoler.
Bien malgré moi.
Pfff...

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