Dolce vita
- Mathilde ROUX
- 26 avr.
- 2 min de lecture
Retourner à Florence trente ans plus tard, avec des élèves plus âgés que toi à l'époque (pensez donc: 17 ans !.... je n'en avais que 15...) et faire le point sur ce que furent ces décades, comme disent les anglophones.
Les évènements ne passent pas si vite, non. Mais la vie est multiple.
De cette jeune fille idéaliste perdue dans des rêves sans consistance et qui la laissaient un peu affamée, je ne comprends aujourd'hui que peu de choses. Et ce qu'elle penserais de moi, je ne peux le dire.
Peu importe.
La vie est là et bien là, pleine de combats. Et c'est tout ce qui compte. Malgré la fatigue assumée, somme de tant d'anecdotes.
Sipmlement, désormais, lorsque je raconte mon parcours, je sélectionne. Sinon, je crains dans le regard de l'autre le fatal "mytho", monstre traumatique que je redoute alors que finalement... la réputation d'une comédienne et autrice n'est plus à faire. tous se disent depuis belle lurette que notre fonds de commerce, c'est le mensonge. Ce dernier serait donc supposément efficace et générateur de rêves ?
Vaste blague.
Oser rêver toujours, en revanche, oui. L'audace d'oser rêver mieux malgré les rides.
Des rêves qui font rougir comme seule le peut l'expérience. Pas des rêves au rabais.
Je mérite mieux que ça.
J'y crois plus encore qu'au premier jour, bien lointain, du premier visionnage de Psychose, ma référence à moi, accompagnée depuis d'autres chefs d'oeuvre dont je parlerai un jour.
Je serai auteur à temps régulier lorsque mon second fils sera grand, et c'est pour bientôt. Je continuerai de gagner aussi ma vie en échangeant du mieux possible avec mes élèves chéris, qui ont tant besoin d'idéaux, génération Z désabusée, trop consciente parfois, que j'adore.
Vivre pleinement parce que je le désire.
La vie est parfois simple finalement.
Merci Florence.

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