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  • Photo du rédacteurMathilde ROUX

Les femmes de lettres

J'aime les femmes de lettres. Je dirais bien que ce sont les seules que je respecte mais ce serait une provocation. Et je n'aime pas la provocation comme chacun sait.

Petite fille, j'aimais Florence Arthaud et puis Marie Aude Murail, une écrivain (non, je ne dis pas écrivaine ni autrice, j'aime m'approprier les mots des hommes) pour enfants. Et puis Marlon Brando, James Dean, Hitchcock, Anthony Perkins, Desproges, Gainsbourg, Sting, Bernanos, Baudelaire et notre poissonnier (il était très beau notre poissonnier).

Ensuite j'ai découvert Emily Brontë, Virginia Woolf, Colette... Lili, Vivi et Coco. Beauvoir aussi (elle on l'appelle toujours par son nom, la classe absolue. Sisi ? Bobo ?... Même pas en rêve ma poule !). Avec Sagan, j'ai atteint carrément l'Orgasme. Une alcoolique adorant la vitesse ... Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Y a pas un Jack Daniel's qui lui arrive à la cheville.


Quand j'ai tapé femmes de lettres en criant "va chercher" à mon pote Google, j'ai lu vite fait un début de définition Wikipédia : "une femme de lettres est une femme qui écrit". De suite, tu imagines une femme, cigarette à la main et entourée de feuilles manuscrites qui s'acharne sur son bureau. La classe à Dallas. Un combat lent de solitude à la face du monde. Et je pense toujours à cela quand je parle de femmes de lettres: elles combattent et ce depuis la nuit des temps. Et si ça gêne, elles s'en foutent. Mais vraiment. C'est presque un paradigme (= fil rouge on va dire mais Marie, "mon p'tit dico" me fusillera pour ce raccourci que j'imagine lamentable).


Oui globalement les femmes de lettres s'en foutent. Regardez leur portrait c'est flagrant: regard noir face à face et comme l'air de dire " and so what ?". S'en foutent de quoi ? Je ne saurais dire. Mais "ça" leur passe au-dessus clairement. Et c'est chouette comme attitude. "Pardon, je t'ai pas demandé !"


Alors on profite de l'été pour relire et revisionner Bonjour tristesse, Adèle H., Les Hauts de Hurlevent (le roman d'amour le plus viril à ce jour), Mémoires d'une jeune fille rangée (tu parles !) et on se délecte de l'extrême érotisme ultra décomplexé des Chéri, Claudine et autres Vagabonde.


Aussi La Ferme africaine de Karen Blixen (j'adore Meryl Streep ça va sans dire mais Out of Africa fait pas le poids 10 secondes par rapport au bouquin).


Bref. Ceci n'était pas un post féministe. Pas une question de sexe. Mais d'attitude. Comme aurait dit Coco (la seule, l'Irrégulière): "on n'est jamais trop élégant".









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