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  • Photo du rédacteurMathilde ROUX

L'Affaire Sophie Toscan du Plantier

En cette soirée de la Saint-Valentin me vient une grosse envie de vous parler meurtre.

Connaissez-vous l'affaire Sophie Toscan du Plantier ?


23 décembre 1996 (le jour de tes 15 ans ma bitch ! Ça ne nous rajeunit pas cette histoire...), comté de Cork en Irlande. Une femme est retrouvée sauvagement assassinée au milieu de la lande. Il s'agit de Sophie Toscan du Plantier, auteure, scénariste, productrice française de 39 ans.


On ne vient pas à une affaire criminelle par hasard. Quelque chose vous concerne. Ici, le profil de la victime. Une auteure rousse amoureuse de l'Irlande et jalouse de son indépendance est un énorme fantasme personnel.


Je me renseigne et visionne depuis: Sophie, le documentaire Netflix, Sophie Toscan du Plantier, l'impossible procès dans la série Hondelatte raconte, Le mystère Sophie Toscan du Plantier de Karl Zéro et le site koudekaas cold case: the murder of Sophie Toscan du Plantier, écrit en anglais mais très documenté lorsque, comme l'Irlande et moi (j'aime cette image), on doute de la culpabilité du principal suspect, j'ai nommé l'inquiétant Ian Bailey.


Talentueux journaliste londonien dans sa jeunesse, il vient s'installer à Schull (le nom du petit village où vivait la victime) à la suite d'une très difficile rupture amoureuse. À nouveau en couple avec une sculptrice, il vivote en scribouillant des articles dans la presse locale, vend ses propres légumes sur les marchés et récite ses (mauvais) poèmes dans les pub du coin. Géant à l'air taciturne, il se fait appeler Eion pour plus de celtitude. La plainte déposée par sa compagne pour coups et blessures le classe illico dans la catégorie d'individus que j'ai personnellement envie de voir croupir en prison et plus vite que ça j'ai pas que ça à f----e. D'autant plus qu'un faisceau de preuves terrible (non je n'ai pas oublié le "s") l'accable. Il parle beaucoup trop tôt et trop précisément du meurtre dont il n'est censé connaître aucun détail, il affirme n'avoir jamais rencontré la victime alors que le voisin de cette dernière raconte les avoir présentés. Et surtout (surtout !): il se vantera du meurtre après sa première garde à vue, au cours de soirées enivrées (sale type, définitivement).


Tendu.


Ce qui le sauve, c'est qu'en Irlande, on ne peut être condamné pour meurtre tant que l'on n'a pas trouvé une preuve irréfutable de la culpabilité du suspect. La notion de faisceau de preuves n'y est pas admise.

Or, aucune empreinte n'a été retrouvée sur les lieux du crime et il n'existe aucun mobile, si ce n'est que Bailey hurlerait régulièrement les soirs de pleine lune (bien, bien, bien...). Les résidus d'épiderme et les cheveux trouvés sous les ongles de Sophie Toscan du Plantier, n'ont en outre jamais été analysés (évitez de vous faire assassiner en Irlande)...

Et puis, un petit détail me chiffonne et active continuellement mes petites cellules grises: pour que Bailey soit coupable, le meurtre a dû se produire aux alentours de 3 heures du matin. Il se trouve que Sophie avait appelé son mari (le célèbre producteur Daniel Toscan du Plantier) la veille à 23H30 en lui disant qu'elle se mettait au lit, épuisée. Alors, au-delà de l'incongruité d'ouvrir la porte à un loup-garou en pleine nuit glacée, que faisait son livre, tenu ouvert sur la table de la cuisine par un pot de miel, une tranche de brioche fraîchement coupée sur le meuble à côté ?

Il y a de ces questions qui vous hantent ....

Si des fois, vous aviez une réponse, ce serait une belle preuve d'amour bloggesque.


Alors bonne Saint-Valentin les amis !


P.S.: pour plus de romantisme, j'ai subtilement dispersé deci delà quelques mots appartenant au champ lexical amoureux ("envie", "couple", "fantasme"...). On n'est pas des sauvages.




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