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  • Photo du rédacteurMathilde ROUX

Genèse

Mais que voilà un titre soporifique ! Pour compenser, j'ai agrémenté mon article d'une photo de pingouin. Rien à voir avec le titre me direz-vous, la Genèse étant le premier livre de l'Ancien Testament (va chercher un pingouin dans la Bible...). Mais un pingouin, c'est rigolo.

Pourquoi Genèse ? Parce que je viens ici vous expliquer les origines, la genèse (avec un petit g) donc, de mon livre Refrain. Où le pourquoi du comment je suis devenue auteur.

C'est parti, les amis.


Il était une fois deux jeunes filles de bonne famille. On les appelait Gwendoline la Sage et Mathilde la Distraite. Elles étudiaient l'Histoire dans une très ancienne et non moins fameuse école du Sud de la France, région réputée notamment pour son art de vivre au bord de la Garonne. Hélas, nos deux héroïnes n'avaient pas le temps de vivre : 30 poly à apprendre (de l'ancien français polycops, photocopies, leçons à bosser très vite parce qu'il y aura des interos surprise, je ramasse les copies) et ce, deux fois par jour (les jours où les cours de géographie historique n'avaient pas lieu, sinon c'était 90).

Gwendoline avait deux ans de plus que Mathilde: elle était cube (trois ans de prépa, bravo, tiens le coup) et la seconde bizut (un an de prépa seulement et fais gaffe derrière toi, y a un collègue qui te menace avec un nain de jardin, bizutage oblige). Du fait de son expérience, Gwendoline prit sous son aile la petite Mathilde et devint sa marraine, ce qui permit à Mathilde de comprendre plus vite où acheter des tickets pour manger au self avec tous ses amis (dix minutes très précieuses qui lui permettaient de répondre au questionnaire de ses supérieurs: "en quoi Louis le Pieux a-t-il contribué à améliorer l'industrie du sommier à lattes ? Tu as 30 secondes").

Vingt années passèrent durant lesquelles Gwendoline devint une brillante éditrice et Mathilde une historienne angevine puis une archiviste normande ("c'est toujours mieux qu'une armoire", répétait-elle avec humour), une comédienne parisienne puis une marseillaise dépressive (il n'est jamais très judicieux de quitter sa capitale chérie un 13 novembre).

C'est durant cette dernière période de sa vie, la plus sombre de la vie de Mathilde (le terrorisme, c'est déprimant) que Gwendoline lui demanda tout à trac (ce qui surprit Mathilde, Gwendoline ne l'ayant pas habitué aux attitudes tout à trac. Tout à trac était si peu Gwendoline et inversement !...):

-Et si tu m'écrivais un roman ?

Mathilde en resta pantoise (bien qu'elle ne soit pas originaire de Cergy). Elle écrivait depuis toujours, c'est vrai. Mais s'il y avait bien un métier qu'elle n'avait jamais envisagé d'exercer (ce qui était TRÉS rare), c'était bien celui d'écrivain. Céline et McCann avaient déjà tout écrit, pourquoi se fatiguer ?

Gwendoline insista:

-S'il te plaît.

-D'accord, répondit Mathilde.

Mathilde n'était pas contrariante.

Elle choisit alors de convertir Back to Jack, sa pièce de théâtre, en roman. Et je peux vous assurer que convertir une pièce en roman, ce n'est pas de la tarte. C'est même coton.

La preuve, c'est qu'après trois années de travail acharné et de collaboration merveilleusement efficace, Mathilde la Convertie n'eut plus qu'une idée en tête: recommencer.

Et c'est ainsi que s'achève, chers petits amis, la belle histoire de Genèse, le post du pingouin.






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