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  • Photo du rédacteurMathilde ROUX

Le livre du jour: Blonde, JC Oates

Marilyn, l’enfant radieuse de Truman Capote. La fragile, la tragique, la magnifique. Milton Greene, Miller et tous les autres nous l’ont décrite et immortalisée. Déifiée. JC Oates brûle la sainte, fusille la tragique, démystifie la star et autopsie la femme. Crûment, impitoyablement. Paumée, abusée, naïve et triste, Marilyn ensanglantée, écorchée, se révèle à nous. Et le miracle opère à nouveau.

Dieu, mais qu’elle est belle !

C’est un magnifique cadeau, courageux et élitiste, que nous fait JC Oates dans cette biographie pas comme les autres. Dans un style lyrique et cru, elle parle d’une autre, d’une baby alone in Babylone. Elle parle aussi, dans ce roman fleuve, roman Styx, de beaucoup d’autres que l’on appela Gable ou Brando (sublime Prince). Ce roman est un Rubens, un hippopodame, un monstre émouvant comme son auteur. Unique donc. Et complexe, comme son écriture, terriblement précise et parfois opaque. Un dictionnaire poétique.

Ce n’est pas une œuvre historique : pas de nom, pas de lieu, pas de date. Que des corps vivant et souffrant. Les nôtres. En technicolor. Plus que jamais Marilyn nous possède en se donnant. Our hearts belong to Marilyn.


Pour Laurence, ma cousine...


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