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  • Photo du rédacteurMathilde ROUX

Le post apo est pour demain


La semaine dernière je vous parlais auteur antisémite alors je me suis dit que ce soir ce serait cool de discuter post apocalypse.


Connaissez vous l'univers "Post Apo" ? Personnellement j'y connais que dalle.

MAIS:

1) écrire un post sur le "Post" c'était rigolo.

2) Marie-Mon-Amie-Maquilleuse est une amatrice. Parlez lui de Mad Max pour voir. Vous serez pas déçus: des étoiles bleues clignotantes s'allument dans ses yeux. Et, Marie (pleine de grâce, comme il se doit) m'a élue. Nommée co-scénariste de son premier court, évidemment post apocalyptique. Alléluia.


Honneur et angoisse donc. Il fallait m'atteler à la tâche mais pas trop. Marie m'a choisie pour mon ignorance de poétesse citadine totalement ante apocalyptique et pas bouleversée pour autant.


Face à tant de confiance et de jouassitude, j'ai tout de même visionné Fury Road, en sa présence. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un film sur un groupe d'êtres asexués (mais néanmoins excités) qui en chient grave dans le sable ! Les pauvres.... Sans manger, ni boire, ni copuler (j'aurais pu dire "baiser". Mais j'ai écrit "chier" précédemment. Ca aurait fait beaucoup. Ce blog se veut convenable. Et lisible par les plus jeunes aux heures de grande lecture. Pas "baiser" du coup. Et j'aurais dû écrire "déféquer" plutôt que "chier". Zut. Pardon.)


Forcément, cet univers tout de bleu et d'orange m'a fait très peur. Non, je ne veux pas vivre dans le sable au milieu du bleu et de l'orange. J'aime trop le rouge. Surtout en bouteille. Et aussi un homme en particulier qui ne me laisse pas indifférente, même en cas de combat imminent (en même temps, y a pas de combat imminent dans ma vie. Ou alors, à la limite, pour trouver le rouge... Mais non. Je n'en suis pas à ce degré d'amour, Dieu merci).


Bref. J'eus de prime abord du mal à me projeter. De même qu'au milieu de la 7ème saison de Desperate, j'ai éteint en concluant: "déménage !", j'ai failli craquer et dire "allez vous faire cuire un steak !" en forme de boutade. Ca aurait pu être drôle parce qu'il n'y a plus de vache dans l'univers post apo. Il n'y a plus d'herbe. Plus d'humour non plus du coup. Franchement, mettez vous à leur place: c'est pas drôle quoi. Et puis en plus, Marie est vegan et je respecte.


Alors j'ai continué à observer ce monde pas drôle.


Pas drôle, non, mais magnifique. Mais Magnifique Grandiose. Et immédiatement.

"Ah bon ?" me direz vous. "Mais que nous vaut cette admiration soudaine aussi bien qu'inattendue dans la plume d'une telle sceptique ?"

Vous n'auriez pas tort.

Certes j'ai galéré pour faire mon plein aujourd'hui mais ça va: je n'ai pas non plus dû me battre à demi nue dans l'essence avec un gilet jaune (par exemple) pour ce faire. Avec qui plus est le flingue d'un nain borgne, cannibale et crasseux sur la tempe (dans le post apo, un problème n'arrive jamais seul).

Globalement, par rapport à Furiosa, je m'en sors plutôt bien disons. Je paie pas d'impôt par exemple. "C'est une joie et une souffrance" (je cite Catherine Deneuve).


Alors, qu'est ce qui me touche à ce point dans cet univers dont j'ai appris quelques codes depuis ?


La lutte indéniablement. Pour une cause personnelle et qui plus est futile. Parce que je reste convaincue que Furiosa ne se bat pas exclusivement pour retrouver la terre de son enfance mais pour revoir le vert de ses collines. Juste le vert. Pas de vert dans Mad Max. Il n'existe plus que dans la tête de son héroïne. Et elle en est folle.


C'est grand et c'est beau comme un poème.

Et si je vous disais que mon plein je ne l'ai fait que pour retrouver au plus vite les lieux de tournage de la Gloire de mon père, pleine de Pagnol que je suis depuis quelque temps ? Et bien je n'ai pas pu. J'ai du repassage et une éditrice (que j'embrasse). Et puis trop de temps perdu à la pompe, trop de "il faut", trop d'obstacles quotidiens. Aussi impératifs et respectables que des jeunes filles en fleur à éloigner d'un satyre (elle fait aussi ça Furiosa).


Les apocalypses de nos rêves futiles sont quotidiennes les amis. Sachons les voir et les affronter. Et acharnons nous, défendons nos rêves contre toute logique. N'ayons pas peur de l'échec puisque souvenez vous: le post apo est pour demain. Encore une chance.








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