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  • Photo du rédacteurMathilde ROUX

Cette putain d'heure d'été


J'aime pas le soleil. Ca tombe bien, j'habite Marseille.

Ma vie, je l'aurais idéalement passée à refaire le monde en terrasses parisiennes ou à écrire des poèmes épiques sur le whisky, peinarde sous la pluie écossaise (c'est une image. L'écossais n'est pas masochiste, c'est pour cela qu'il a inventé le pub, cocon sublime).

Eh bien non, ce serait trop simple. Mon pèlerinage sur la Terre, je le passe donc à écouter des marseillais s'extasier sur les vertus ô combien miraculeuses de leur Soleil Unique, Merveilleux et Multiconsolateur que même ces "pédés de parisiens" ne pourront pas leur prendre. J'avoue qu'en tant que pédé de parisienne (j'aime les hommes dont un en particulier, que Dieu me pardonne), je le leur laisse bien volontiers leur con de soleil. Pas envie de mourir "trinquille" (marseillisme), la peau burinée et les cheveux plaqués. Pause terroir: la marseillaise souffre en effet d'un toc congénital la poussant à bronzer ("mon Dieu, dès que je vois un rayon, c'est le Bonheur !") et à se faire des plaques (entendez: se lisser les cheveux. Dans la cité phocéenne, le cheveu rebelle et la frisouille sont LES ennemis à abattre). De même que chez les Kardashian, qui n'ont toujours pas frit mais qui ont tout compris. En revanche, Lagerfeld n'a jamais prôné les plaques outre mesure (on s'en souviendrait). Mais Karl était allemand. On ne peut pas lui en vouloir. Les allemands ne font pas toujours exprès de se tromper.

Au contraire des suisses, à mon humble avis. Rousseau était suisse. Je peux pas blairer les suisses. Certes, je n'ai pas lu toute l'oeuvre de Rousseau (et vous non plus) et je ne suis allée qu'une fois en Suisse. Mais je sais de source sure qu'il n'y a pas la mer en Suisse (rien que des lacs, l'horreur) et que Rousseau aimait les fessées. Ajoutez à cela que la montagne me terrifie et que je n'ai rien compris au Contrat social. J'avoue, je n'ai fait aucun effort. Je savais avant de le lire que c'était l'oeuvre de ce démon de philosophe de la "bonne Nature", notre maman à tous, qui fait soit disant en sorte que l'homme naisse gentil, mignon et naïf avant que la méchante civilisation ne le pourrisse irrémédiablement (saloperie d'adultes civilisés, tiens).

Je résume un peu. Mais c'est pour que vous compreniez bien.

Rousseau nous a fait péter un câble. En mode Sauvez Willy. Nage avec un orque un jour pour voir. Tu lui en voudras à mort à Jean Jacques.


Suite à cette folie collective, l'heure d'été est devenue l'Évènement. L'occasion d'un réjouissement collectif aussi bien que prévisible puisque répété chaque année. Aux alentours de mon anniversaire (le 25 mars. C'est pas grave, vous y penserez l'an prochain).

Pourquoi avons nous oublié ingratement (mathildisme) que les meilleurs moments de notre existence se passent la nuit, autour d'une bouteille de rouge, entourés de potes, au son de Led Zeppelin (je voulais être bien sûre que Tom me lirait jusqu'à la 38ème ligne, d'où la dédicace particulièrement lourdingue j'en conviens).


Mettons nous d'accord. C'est super d'avoir chaud, j'adore trop, j'en rêve. Et je ne nie pas non plus que la vie des marmottes ne soit pas palpitante and so "sex machine". Mais personnellement je préfère ma vie et mes fringues.


Alors ok, le soleil revient et c'est trop génial, je ne m'en remets pas moi-même (même si, à Marseille, je ne l'avais pas beaucoup vu partir...) mais n'oublions tout de même pas que l'homme aussi éclaire. Et pas qu'un peu. Même si un jour, bêtement, il a osé inventer l'heure d'été.




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